Cas d'usage

5 biais cognitifs méconnus !

Un biais cognitif est une tendance à penser de manière biaisée en raison de facteurs tels que nos croyances, émotions ou préjugés. Cela peut entraîner des erreurs de raisonnement et des prises de décision irrationnelles. Par exemple, le biais de confirmation nous fait rechercher des informations qui confirment nos croyances, tandis que le biais d’ancrage accorde trop d’importance à la première information reçue. 

Dans cet article, nous vous proposons de découvrir quatre biais cognitifs dont vous n’avez probablement jamais entendu parler !

L’effet baskets rouges

Qui l’eut cru ?

Un style vestimentaire non-conventionnel, comme des baskets rouges et un survêtement, peut transmettre un signal positif de stature et de compétence dans le monde du travail, selon une étude de la Harvard Business School.

C’est ce que l’on appelle l’effet baskets rouges

D’après l’article du site Hello Work, cela « s’explique parce qu’en divergeant de la norme vous paraissez plus autonome et capable d’assumer le coût de cette différence – même si cela peut vous coûter votre travail ».

Deux exemples bien connus sont Steeve Jobs et Mark Zukerberg, deux PDG mondialement connus qui ont bien vite troqués les costumes professionnels pour des tenues plus décontractées.

L’évocation de la liberté

Pour encourager votre interlocuteur à accepter une demande, rappelez-lui qu’il a le droit de refuser.

Cela vous parait contre-intuitif ? En creusant un peu, vous verrez que ça ne l’est pas tant que ça ! 😉

Personne n’aime se sentir obligé. En revanche, tout le monde aime la liberté. 

En verbalisant son droit au refus, vous donnez l’impression à votre interlocuteur d’avoir le contrôle sur la situation, ce qui peut le rendre plus enclin à accepter votre demande.

Une étude menée par Nicolas Guéguen et Alexandre Pascual en 2000 a démontré l’effet persuasif de cette technique, qu’ils ont par la suite nommé « l’évocation de la liberté » : 

– 80 hommes et femmes entre 30 et 50 ans ont été choisis au hasard dans la rue.

– Quatre jeunes entre 20 et 22 ans (vêtus en jean, t-shirt et baskets) leur ont demandé de l’argent pour prendre le bus.

– Aux 40 premiers, il a poliment été demandé : Excusez-moi Monsieur/Madame, auriez-vous des pièces pour que je puisse prendre le bus ?”

– Aux 40 suivants, il a poliment été demandé : “Excusez-moi Madame/Monsieur, auriez-vous des pièces pour prendre le bus, s’il vous plaît ? Évidemment, vous pouvez accepter ou refuser. » 

Résultat : L’évocation de la liberté a favorisé la générosité des participants. En plus d’avoir été plus enclin à donner, le second groupe a également offert des montants plus importants aux jeunes !

La pensée contrefactuelle

En dépassant le deuxième lors d’une course à pied, quelle place occupez-vous ?

Celle du plus malheureux sur le podium, d’après plusieurs études menées dans le champ des sciences comportementales !

– Le médaillé d’or est fier de lui.
– Le médaillé de bronze est reconnaissant d’être sur le podium.
– Et au milieu de tout cela, le deuxième se retrouve tout aussi ravi que frustré.

En sciences comportementales, c’est ce que l’on appelle “la pensée contrefactuelle”.

Il en existe deux types :

– La pensée contrefactuelle ascendante, qui se focalise sur ce qui aurait pu mieux se passer.

Pour notre médaillé d’argent, le sentiment qu’il n’en a pas fait assez ; qu’il a raté son objectif : “Si seulement il avait fourni un peu plus d’efforts, il aurait pu accéder à la victoire suprême !”

– La pensée contrefactuelle descendante : le cerveau se focalise sur le pire, sur le négatif évité.

Pour le sportif médaillé de bronze, monter sur le podium reste une consécration. Les choses auraient pu être pires, il aurait pu ne pas se trouver sur le podium du tout !

La récompense variable

Dans la famille des biais cognitifs, nous demandons “la récompense variable” !

D’après les travaux du psychologue américain BF Skinner, un sujet est bien souvent plus motivé par une récompense aléatoire que fixe : La possibilité de recevoir une récompense plutôt que l’assurance d’en avoir une, renforcerait les comportements positifs de façon durable.

C’est ce principe qu’a repris la Suède, en 2011, avec sa “Speed Camera Lottery”.

Les automobilistes qui respectent les limitations de vitesse en passant devant ce radar intègrent automatiquement une loterie, créée à partir des amendes d’autres conducteurs.
Une manière originale d’inciter les automobilistes à redoubler de vigilance au volant sur le long terme, dans l’espoir de recevoir une part du butin !

Plutôt que d’offrir une récompense fixe et attendue en échange d’un effort, pourquoi ne pas essayer la récompense variable ? Cela peut être un bonus surprise au travail, un cadeau aléatoire pour un client fidèle ou un tirage au sort pour ceux qui ont atteint un certain objectif. L’aspect aléatoire de la récompense renforce le plaisir et l’engagement.

Le renforcement positif


En 2018, la ville de Grenoble a fait figurer sur ses bus de sa ligne C1 une donnée intéressante : le taux de CO2 économisé grâce aux passagers du bus. 

Un Nudge efficace et bienveillant qui félicite la démarche des usagers des transports en commun en leur rappelant l’impact bénéfique de leur geste sur l’environnement. 

En sciences comportementales, c’est ce que l’on appelle le renforcement positif : afficher cette donnée sert à valoriser l’action des citoyens et les encourager à la reproduire le plus souvent possible !

Vous voulez en apprendre davantage ? N’hésitez pas à faire un tour sur le site de CBR Team building pour réserver une initiation ludique au Nudge avec votre équipe !

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